7 conseils pour mieux manager son équipe en ESN 

Que l’on soit responsable de commerciaux, de collaborateurs détachés chez les clients, ou de gestionnaires RH, les spécificités de nos métiers en ESN (ex-SSII, cabinets et sociétés de conseil, etc.) peuvent rendre l’exercice du management humain parfois délicat.
Un manager apprécié de son équipe

Être aujourd’hui manager en ESN

Comme dans beaucoup d’industries aujourd’hui, les managers en ESN sont souvent, à la fois des cadres techniques et des cadres responsables d’équipe.
Toute la difficulté est de parvenir à gérer de manière équilibrée son emploi du temps pour qu’aucun des deux versants de ce métier très prenant ne vienne éclipser l’autre. Et aussi, de « sanctuariser » des moments de recul et de réflexion pour prendre les bonnes décisions et ne pas foncer tête baissée sous la pression…
Quel que soit le type d’équipe que vous avez à manager, l’objectif est globalement le même : vous devez faire en sorte que l’ensemble de vos collaborateurs donnent le meilleur d’eux-mêmes, soient satisfaits de leur situation de travail et de leur contribution à la réussite de l’entreprise.
Pour y parvenir et avant de réfléchir en termes de moyens, il est intéressant de se mettre à la place du collaborateur, de rentrer en quelque sorte « dans sa tête » pour de prendre conscience de ses attentes.
 

Qu’attend un collaborateur de son manager ?

Bien entendu, chaque collaborateur, de par sa personnalité et les fonctions occupées, peut avoir des attentes différentes.
Mais, dans l’absolu, nombreux sont ceux souhaitant que leur manager :

  • Affiche des objectifs clairs : sans objectif, pas d’action ! Et les collaborateurs ont besoin de savoir dans quelle direction ils doivent œuvrer sans équivoque.
  • Donne du sens à leurs actions et à la façon dont il contribue à la bonne marche de l’entreprisz
  • Fasse preuve de soutien et d’accompagnement face aux difficultés et aux contingences
  • Soit humain et juste
  • Aide à progresser et à acquérir de nouvelles compétences
  • Sache instaurer un climat de confiance réciproque et que son travail soit considéré à sa juste valeur.
  • Pour le collaborateur détaché, que le manager soit présent et l’accompagne en fonction des besoins, malgré l’éloignement et parfois les difficultés d’intégration, voire d’isolement chez le client.

Bien entendu, tout cela, sans avoir la prétention d’être exhaustif, contribue à apporter un carburant absolument essentiel à la relation de travail : la motivation, dont doit être garant tout bon manager.
 
un manager doit savoir motiver
 

1) Soyez présent, visible de vos collaborateurs

Une équipe est composée d’êtres humains, qui par essence, sont sensibles aux relations sociales.
Pour être un manager apprécié, il faut d’abord savoir être présent. Cela passe la plupart du temps par des gestes simples. Dites bonjour si possible tous les matins. N’hésitez pas à serrer les mains de vos collaborateurs, intéressez-vous aux gens autant faire se peut et soyez authentique. Il ne faut pas que cette démarche sonne faux… cela serait très contreproductif. Il n’est pas question non plus ici de mener des réunions de travail dans les couloirs et les bureaux. Il y a d’autres moments pour cela.
Plus facile à faire quand on est manager de proximité, l’exercice est moins évident quand on est manager stratégique ou d’un département important, mais tentez cette parenthèse au moins de façon mensuelle.
De même, prenez l’habitude de laisser la porte de votre bureau ouverte le plus souvent possible. Ne donnez pas l’impression de rester enfermé et inaccessible.
 

2) Fixez toujours des objectifs SMART

L’acronyme SMART signifie Simple ou Specific, Measurable (mesurable), Achievable (atteignable), Realistic (réaliste), et Timely ou Time-bound (limité dans le temps). Tout bon objectif doit s’y conformer.
Imaginez un objectif imprécis, qui serait très compliqué à cerner ou à comprendre (donc à partager et à susciter la moindre fédération), difficile ou impossible à mesurer tant et si bien que l’on ne saurait jamais si on est en voie ou non d’atteindre le résultat voulu (ou même s’il a déjà été atteint), inatteignable (tellement décourageant et surtout inutile), irréaliste (faute de moyens, de temps, etc.) et qui court de façon illimitée dans le temps sans que jamais n’ait été fixé de terme ou de périodicité pour évaluer la performance. Bref, ceci serait tout sauf un objectif. Et pourtant, il n’est pas malheureusement rare d’en trouver.
un manager fixe toujours des objectifs SMART
D’aucuns y ajoutent également la dimension « negociable » dans la mesure où il peut être important que les objectifs soient coconstruits avec le collaborateur.
Un bon objectif SMART pour un ingénieur d’affaires pourrait être : augmenter de 5 % le nombre de contrats en régie signés sur l’année 2016.
 

3) Mobilisez le meilleur de vos collaborateurs

Sachez exploiter le potentiel et les compétences respectives de chacun de vos collaborateurs. Vos collaborateurs sont tous différents et peuvent apporter beaucoup si vous savez identifier et tirer profit de ces particularités et de leurs points forts. Encouragez leurs progrès dans les domaines dans lesquels vous pensez qu’ils apporteront une vraie plus-value à l’entreprise. Affectez les projets en ayant à l’esprit non seulement les compétences « dures » comme les savoir-faire techniques, mais aussi les compétences « douces », comme les savoir-être, toutes aussi garantes de la réussite d’un projet. Un projet bien mené est avant tout la rencontre entre des personnalités, des façons de voir les choses, des méthodes de travail, etc.
 

4) Accompagnez vos collaborateurs pour les aider à dépasser les difficultés et à faire face aux contingences

Votre rôle de manager est aussi de faire front quand votre collaborateur se retrouve en difficulté. Mettez toute votre énergie à trouver la ou les solutions qui permettront à votre collaborateur d’atteindre son objectif. Il n’est évidemment pas question ici de suppléer, de remplacer la personne en difficulté, mais de l’orienter et de lui donner les moyens d’avancer. Cette dernière en sera reconnaissante et ceci sera de nature à instaurer un climat de travail constructif et de confiance.
 

5) Faites des EAEA des vrais moments de bilan, de rencontre, de partage et de vision de l’avenir

Les EAEA (Entretien Annuel d’Évaluation et d’Appréciation) sont en ESN d’autant plus importants que les collaborateurs détachés passent la plus grande partie de leur temps chez les clients. L’EAEA doit permettre, sur la base d’un bilan partagé, notamment de s’accorder sur les objectifs et d’insuffler l’énergie et la motivation nécessaires pour relever les défis à venir.
 

6) Réunissez régulièrement votre équipe, mais ne succombez pas à la réunionite

Organisez des Flash meeting (15 mn max) de façon hebdomadaire (physique ou téléconférence) pour prendre la température et suivre rapidement l’avancement des dossiers.
Réunissez mensuellement vos collaborateurs (1 h 30 max) et profitez-en pour aller déjeuner tous ensemble, histoire de créer du lien social.
 

7) Soyez attentif à la cohésion du groupe et à l’ambiance au travail

Dans la même veine que les déjeuners mensuels, organiser des team-buildings ou des moments de convivialité hors les murs une fois par trimestre. Nul besoin d’y consacrer des moyens importants : essayez l’équipe à la dernière « escape room », ou partez en mini-randonnée pour une après-midi, sortez dans un pub, etc. Qu’elles soient ludiques, sportives, festives, ces occasions permettent aux collaborateurs d’en découvrir un peu plus sur les membres de leur équipe, ce qui développe l’empathie et la bonne entente.
N’oubliez pas de consacrer les réussites en « marquant le coup », mais soyez aussi capable de souder les membres de l’équipe dans les moments plus difficiles, notamment quand les résultats ne sont pas atteints et qu’il faut redoubler d’efforts. Les bons managers se révèlent la plupart du temps dans les situations délicates.
 


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