Dossiers ESN et ICT février 2019

Transformation digitale : 5 nouveaux métiers en ESN

La transformation digitale, l’intelligence artificielle, le big data et la RGPD ont modifié en profondeur les comportements, les modèles de société et les métiers. Les nouvelles technologies sont à l’origine de la hausse des recrutements. Sur les 27.000 créations nettes d’emplois identifiées par Syntec-Ingénierie, 58% concernent des métiers liés aux nouvelles technologies. Focus sur 5 nouveaux métiers à fort potentiel de valeur ajoutée pour les ESN.

« Coach d’Intelligence Artificielle »

C’est inévitable, les robots occuperont une grande partie des emplois dans les années à venir. Il va donc falloir collaborer avec eux et les manager. C’est pourquoi de plus en plus d’ESN sont à la recherche d’ingénieurs dont l’activité sera de créer et de manager des intelligences artificielles. Ces machines sont effectivement capables de résoudre des problèmes très complexes en un temps record, mais elles ne sont pas autonomes.

Le coach d’IA entraîne différents programmes à identifier des objets, des émotions ou classer des données. Par micro-tâches, à volumes de plusieurs milliers par jour, il nourrit les plateformes d’IA afin qu’elles deviennent assez autonomes pour produire logique, probabilité et corrélation. C’est le cas par exemple avec le cas des chatbots qui ont besoin de données textuelles types pour fonctionner. Pour obtenir et maintenir un bon niveau de réponse d’un chatbot, l’entraîneur d’IA va devoir tester et corriger la machine aux différentes demandes de l’utilisateur.

Ingénieur Blockchain 

L’Ingénieur Blockchain se charge de concevoir de nouvelles fonctionnalités produit, avec parfois des ateliers pour discuter d’une fonctionnalité, la justifier avec des documents tels que des organigrammes par exemple. L’Ingénieur Blockchain est aussi en charge de tester des fonctionnalités en créant des tests unitaires, d’acceptation, d’intégration et de performance pouvant s’exécuter sur la plateforme CI/CD qui est une méthode d’intégration continue. Il lance également de nouvelles fonctionnalités sur UAT (User Acceptance Testing) ce qui équivaut au terme français « Recette » et qui est la dernière phase d’acceptation avant la mise en production. Il gère aussi les phases de pré-production et de production.

L’Ingénieur Blockchain doit disposer de connaissances approfondies des cryptomonnaies. Il a une bonne connaissance d’un ou plusieurs des langages de programmation suivants : C++, JAVA, Python, HTML, CSS, C#, PHP, JavaScript, AngularJS. Il a aussi une bonne compréhension des bases de données MySQL et NoSQL. Il maîtrise l’anglais, à l’écrit et à l’oral.

Data protection officer

Depuis le 25 mai 2018 le règlement général pour la protection des données personnelles (RGPD) est en vigueur. Pour aider les entreprises, un nouveau métier a le vent en poupe dans le secteur du numérique : le data protection officer (DPO).

Sa mission est la suivante : s’assurer que son employeur ou son client respecte la législation lorsqu’il utilise les données à des fins commerciales (mailing par exemple) mais aussi à des fins internes (logiciels RH). Son rôle est donc transversal, ce qui l’amène à travailler avec de nombreux départements : direction générale, marketing, développement ou encore RH. En cas de manquement à la loi, il est tenu d’alerter sa direction dans les plus brefs délais.

Son rôle est très polyvalent. En plus de connaissances en informatique et en cybersécurité, le data protection officer est tenu de posséder une grosse culture juridique, notamment en droit des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Aujourd’hui, des juristes spécialistes des NTIC, des informaticiens, des ingénieurs en cybersécurité peuvent exercer des fonctions de data protection officer au sein d’ESN ou de cabinets de conseil.

Hacker ethique ou « white hats »

Une étude menée par Cybersecurity Ventures estime que, d’ici 2021, les dommages liés aux cyberattaques pourraient atteindre 6 milliards de dollars. Pour se prémunir, les entreprises doivent faire de la cybersécurité une priorité. Parmi les solutions, avoir recours à un hacker éthique. Un métier qui a le vent en poupe et qui pourrait bien, demain, révolutionner le marché de la cybersécurité. Leur rôle ? Attaquer un système informatique de façon bienveillante pour cartographier les vulnérabilités d’une entreprise et la pousser à se protéger davantage. À l’inverse de leurs homologues classiques (« Black hats »), ces profils mettent leurs compétences au service de la cybersécurité en effectuant des tests de pénétration en conditions réelles.

Les hackers éthiques ont pour objectif d’anticiper ces attaques de façon légale en vérifiant les SI et en détectant de potentielles failles de sécurité. Une solution de protection mal configurée peut, par exemple, manquer d’alerter suite à une intrusion. La profession est relativement récente et elle n’a rien de standard. Ici, pas de diplôme universitaire, pas de formation institutionnelle si ce n’est le CEH (pour Certified Ethical Hacker) : une semaine pour valider les connaissances de base du hacking, et certifier ses bonnes intentions pour rassurer les entreprises. Ainsi, selon cette étude, il y aura 2.900 postes d’experts en cybersécurité en 2021, contre 1.400 en 2017.

Les « bug bounty » (ou « prime au bug ») se développent et sont bien souvent une porte d’entrée, une façon de montrer son expérience pour les hackers éthique qui souhaitent décrocher un job. Qui de mieux que les hackers pour contrer les hackers ? Les compétences des hackers éthiques ne sont pas nouvelles. Nombre d’entre elles sont déjà intégrées à des postes d’ingénieur sécurité recherchés par les grandes entreprises.

© Renaud Labracherie / Les Numériques

Data miner

Le data miner recherche l’information dans les différentes sources de données de l’entreprise. Pour assurer cette collecte, il doit maîtriser les structures de stockage et de gestion des données ainsi que les plateformes liées au big data comme Hadoop. Son rôle consiste aussi à trier et qualifier ces données pour préparer le terrain du data scientist.

Le data miner doit optimiser les données relatifs à la consommation des clients d’une entreprise afin que chaque service puisse s’en servir pour progresser à son niveau. Analysant de nombreux domaines, son but est de transmettre une connaissance qui va être intéressante pour l’évolution de l’entreprise. Il permet notamment de dégager des tendances quant aux préférences des clients afin que le service marketing puisse trouver une stratégie efficace. Les habitudes de consommation, les produits phares et les gammes de prix proposées par la concurrence font partie des éléments utiles pour se positionner de façon plus compétitive et séduire le client.

Et vous ? Quels nouveaux métiers avez-vous vu apparaître au sein de vos ESN ? Quelles sont les principales demandes de vos clients en terme de nouvelles compétences techniques ? Parlons-en ensemble 🙂

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