Le rendez-vous des experts – Découvrez tous les tendances 2025 du recrutement en ESN !
Ce jeudi 26 juin, vous nous avez rejoint pour le 6ème épisode du Rendez-vous des experts, une série qui décrypte les bonnes pratiques métier en ESN. À l’occasion de la publication de notre tout premier baromètre métier dédié au recrutement en ESN, Charlie recevait Jean-Florian CHEVALIER, Lead Talent Acquisition Manager & RecOps chez Boond, et Sarah LORIER, Content & Customer Training Manager chez Boond, afin de décrypter les résultats de cette première étude.
Se situer pour mieux avancer
Dans un contexte économique incertain, les ESN doivent composer avec des budgets en baisse, des attentes candidats toujours plus fortes et une pression constante à se réinventer. Ce baromètre dresse un état des lieux des pratiques RH des ESN pour rester attractives et résiliantes. Cette étude a mobilisé 114 répondants, essentiellement des dirigeants et recruteurs d’ESN. Car comme le souligne Charlie, « Savoir comment font les autres, c’est déjà commencer à s’améliorer. ».
La cooptation comme canal de recrutement N°3 : une méthode à réinventer
Si la cooptation est fortement plébiscitée, elle reste pourtant cantonnée à la troisième place des canaux de recrutement. Jean-Florian s’en étonne, ayant lui-même connu jusqu’à 40 % de recrutements via cooptation en ESN. Cette place illustre un paradoxe : la cooptation fonctionne bien… quand elle est activement portée. Or dans beaucoup d’ESN, les programmes sont peu animés, mal communiqués ou peu ciblés. Résultat : ce levier « dormeur » perd de son efficacité.
Des alternatives intéressantes émergent : challenges ponctuels, sourcing collectif, ou mise à disposition de requêtes LinkedIn personnalisées pour faciliter la mise en relation avec des contacts pertinents.
Le CV : encore (très) vivant … pour 48,9% des répondants.
Annoncé régulièrement comme dépassé, le CV reste pourtant un pilier du recrutement pour 48,9 % des répondants. Un autre chiffre appuie ce constat : sur Boond, ce sont 1,2 million de CVs qui ont été analysés au cours des 12 derniers mois !
Jean-Florian confirme son utilité comme repère, surtout pour les recruteurs juniors. Il précise “Un bon CV n’est pas un point final, mais un excellent point de départ. » . Le CV garde son rôle de filtre de premier niveau, notamment dans les structures où les recruteurs n’ont pas nécessairement une formation technique. Il reste utile pour détecter des mots-clés, des durées de mission, des clients, mais ne suffit pas à lui seul pour capter tout le potentiel d’un candidat.
La tendance est à l’enrichissement de l’analyse : tests de personnalité, soft skills, entretiens structurés ou encore échanges avec des pairs complètent aujourd’hui le portrait du candidat.
Parcours candidat : trop long, trop flou ?
Entre la création du candidat et sa conversion, il s’écoule en moyenne 36 jours. Jean-Florian reconnaît que ce délai peut s’expliquer en assistance technique, où il peut manquer la bonne mission au bon moment. Un des participants nous a confié pendant le live qu’une fois, il avait mis 9 mois pour placer un candidat ! Jean-Florian insiste néanmoins sur l’importance du suivi, surtout dans les périodes creuses. Les participants rappellent aussi que parfois, c’est le client qui peut manquer de réactivité, allongeant toujours plus les délais 😉
Ce que veulent vraiment les candidats
Contre toute attente, le salaire n’est pas en tête des critères. Les répondants placent la diversité des missions comme attente N°1 chez leurs candidats. Jean-Florian confirme ce besoin de progression et d’apprentissage régulier, surtout après quelques années d’expérience. L’ESN reste avant tout un véritable tremplin, un moteur de progression de carrière. Et le rôle des ESN est de les accompagner dans cette progression. Cela suppose de repositionner les recruteurs comme de véritables coachs de carrière, capables d’aider les talents à se projeter, à valoriser leur parcours et à choisir la bonne mission pour leur trajectoire. Jean-Florian partage son vécu de recruteur en ESN : “Parfois, il faut 5-6 heures pour aider quelqu’un à pitcher son parcours, ce n’est pas inné.”.
Transparence salariale : 39,4% des répondants déclarent n’avoir rien préparé.
La directive européenne sur la transparence salariale entrera en vigueur en juin 2026. Pourtant, 39,4 % des répondants n’ont encore rien préparé. Cette future obligation réglementaire est un défi, mais aussi une opportunité. Mettre en place une politique salariale claire, structurée et explicable permettra d’apaiser les tensions internes et de gagner en crédibilité externe. C’est aussi un excellent moyen de réduire les écarts injustifiés et de lutter contre l’autocensure salariale, notamment chez les jeunes profils et les femmes.
IA : des usages encore balbutiants
Malgré sa montée en puissance, 37,2 % des professionnels déclarent ne pas utiliser l’IA dans leurs recrutements. Jean-Florian, lui, s’étonne : il l’utilise depuis deux ans pour générer des offres, préparer des entretiens ou analyser des CV. Il cite aussi Perplexity pour ses recherches sourcées, ou Nota pour ses prises de notes d’entretien. L’IA ne remplace pas l’humain mais permet de réduire le temps consacré aux tâches à faible valeur ajoutée pour se concentrer sur des sujets plus stratégiques … comme animer son vivier candidats par exemple.
En bref…
Entre quête de sens des candidats, pression sur les délais de recrutement, et transformation digitale des pratiques, le métier de recruteur en ESN est en pleine mutation. Ce baromètre met en lumière les défis concrets du terrain, mais aide aussi à réfléchir aux leviers d’action à enclencher pour développer son attractivité en tant qu’ESN. Un grand merci à Jean-Florian pour sa contribution, et rendez-vous pour le prochain épisode 😉
Téléchargez notre baromètre métier dédié au recrutement en ESN
Une étude qui a mobilisé 114 ESN pour décrypter les pratiques et les tendances du recrutement en ESN. Par ici pour télécharger l’étude complète.